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Wargnies

le Petit

Photos

 Le village

Historique

En collaboration avec Charles-Henri MASSON et Jean-Claude POINSIGNON, deux habitants de la commune


Attesté pour la première fois dès le début du IXème siècle, le nom du village de Wargnies tire sans doute son origine du latin Varinius. Tout laisse penser que le site de Wargnies-le-Petit, situé sur la route Bavay-Cambrai, était occupé à l’époque gallo-romaine. Mai 1245 une charte-loi réglemente les rapports des habitants avec le seigneur de Wargnies. Au moyen âge, Wargnies-Le-Petit est un village de la prévauté du Quesnoy et doit Ost au Comte du Hainaut. La commune fait partie de l'importante seigneurie de Gommegnies. Le Duc de Bourgogne intégrera en 1470 Gommegnies à la seigneurie de Chimay (Belgique) puis le roi d'Espagne fera des deux Wargnies un marquisat, Wargnies devient français en 1659.En 1781, Wargnies-Le-Petit passe à Ferdinand de Lepine ou de l'Epine, originaire de Mons, écuyer et maître des Eaux et Forêts au Quesnoy en 1745. Son fils Marie Philippe Ferdinand, hâbite le château. Il y réside l'été, passe l'hiver au Quesnoy où se trouve son hôtel particulier. On le connaît sous le nom de Baron de l'Epine, titre qui lui accordé en 1825. Marie Philippe de l'Epine commence sa carrière sous l'Empire, Officier de la garde nationale puis chef de bataillon en 1813, il est nommé chevalier d'Empire par Napoléon la même année. Sous la restauration, il devient collonel inspecteur et se lance dans la vie politique. Il est successivement conseiller d'arrondissement, membre du conseil général, maire du Quesnoy et enfin député du nord en 1827. Légitimiste, il se retire lors de la révolution qui porte Louis-Philippe sur le trône. Il est à nouveau conseiller général de 1851 à 1868. Considéré comme l'un des hommes les plus riches du département, il consacre une partie de sa fortune à la construction d'églises et à la création d'écoles, où il installe des religieux. Ses successeurs habitent le château avant la première guerre mondiale. L'un deux en fait don à une communauté religieuse "les rédemptoristes".  Ce village, situé en zone frontalière et traversé par l’Aunelle, doit ses armoiries au Sire Gautier, compagnon d’armes aux croisades de Bauduin V qui lui permit de faire figurer les croissants de l’Islam sur son blason. Essentiellement rural, il connut au XIXème siècle un essor économique favorisé par la présence, en son château, du baron de l’Epine.

L'église Saint Pierre, bâtie au milieu du XVIIIème siècle, en grès et briques, se dresse au dessus de la vallée de l'Aunelle qui coule une cinquantaine de mètres plus bas. L'intérieur abrite quelques sculptures comme la statue en bois polychrome de Saint Pierre coiffé de la tiare pontificale et un christ janséniste. Ce christ a une particularité, il n'a pas les bras en croix mais tendus à la verticale vers le haut dans le prolongement du corps. Cette façon de présenter les bras rapprochés en hauteur est la caractéristique d'une croix janséniste et voudrait indiquer que le Christ est sauveur d'une partie seulement de l'humanité.

L'église abrite les tombeaux de la famille de l'Epine notamment celui de Ferdina nd de l'Epine qui est enterré dans le choeur de l'église.


Histoire de certains lieux-dits :

- Le Marquiseul :

Wargnies a été érigé en marquisat par le roi d'Espagne en 1651.


- Fontaine Marie-Philippe :

Prénom de Marie Philippe Ferdinand de l'Epine


- Les Quatre Muids :

Un muid est à la fois une unité de contenance (250 l) et une superficie : 4 muids de blé étant nécessaire pour ensemencer une superficie de quatre muids.


- Le Saut du Loup :

A la limte de Wargnies et de Preux-au-Sart, au bout du jardin du couvent, se trouve le lieu-dit "le Saut de Loup". C'était un fossé creusé à la limite d'une propriété qui remplaçait un mur afin de ne pas couper la vue. La largeur était celle qu'un loup afin qu'il ne puisse pas le franchir.


- Pont Louis d'Or :

Autrefois on dormait sur des paillasses que l'on brûlait à la sortie de l'hiver. Un gamin qui traînait par là trouva dans les cendres une pièce jaune. Il s'en saisit en criant : j'ai trouvé un louis d'or ! "Et du cha m'garchon...à côté du pont". Ce nom est resté jusqu'à nos jours.

- La Chambrée :

Après la guerre de 1870, avant d'être incorporés, les jeunes suivaient une instruction militaire dans une grange qu'ils appelaient "la chambrée" car certaines qui habitaient loin y dormaient.


- les rues James Pollet, Roger Dremaux et Marcel Dubois : sont les noms de trois résistants de la commune fusillés par les allemands pendant la guerre 1939-1945.


- Le Bon Dieu Noir :

Calvaire érigé en "action de grâce de l'heureux retour" de la guerre de 1870 des frères Charles et Edouard Lustremant. Avec l'âge, le métal a noirci, d'où le nom.


- Les Warequais :

Au moyen âge, un Warequais ou Waresçais était un terrain non cultivé, une vaine pâture, un terrain vague.


- rue du Cavin :

Cavin : fossé, dépression de terrain, chemin en forte déclivité.


- Les Près d'Acier :

Ancien nom : les prés audacieux. Dans ces prés, s'élevaient autrefois les bois de justice, autrement dit le Gibet. On disait "il fallait être audacieux pour s'aventurer dans ces prés".


- La Geniette :

L'enseigne d'une auberge consistait en bouquet de genêts suspendu au dessus de la porte.


  

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